Améliorer son état de santé général ou un aspect en particulier, à peu près tout le monde souhaite ça. Seulement, se refaire une santé, ça ne se fait pas en claquant des doigts.
J’ai moi-même réalisé plusieurs changements au fil des années. Essai, erreur, échec, découragement, déni du problème, lueur d’espoir, et on recommence ! On y arrive parfois, mais ça prend tellement d’énergie et de temps de fonctionner ainsi à tâtons…
Par exemple, j’ai fumé la cigarette pendant 20 ans. J’ai passé 10 années dans ce cycle infernal pour arriver à abandonner pour de bon, et à l’époque j’ai pris 48 livres. Je suis fière d’avoir vaincu la cigarette, mais j’aurais aimé éviter cette importante prise de poids comme effet secondaire et faire le yoyo avec la cigarette pendant aussi longtemps.
Quand vous pensez à votre état de santé
et à votre niveau de bien-être, qu’est-ce que vous éprouvez ? À un bout du
spectrum, il y a la fierté de prendre soin de soi et de se donner les moyens de
vivre sa vie pleinement. À l’autre, la honte de mettre sa santé en danger par
certains de ses comportements.
Cette honte-là, je l’ai ressentie en masse quand mes proches me demandaient quand j’allais arrêter de fumer pour de bon. Pourtant, c’est pas l’envie qui manquait, mais je ne savais tout simplement pas comment m’y prendre. J’aurais tellement aimé savoir comment, ou avoir quelqu’un à mes côtés pour me guider et m’accompagner vers la réussite !
Changer : un apprentissage par essais et erreurs pour la plupart des gens. Photo par Ross Findon sur Unsplash
Il y a quelques années, j’ai appris qu’il existe un baggage scientifique sur la modification des habitudes de vie. Issu de celui-ci et de plusieurs autres domaines scientifiques, le coaching de santé et de mieux-être vise à aider des gens qui, comme moi avec la cigarette, veulent changer des comportements pour leur santé.
J’ai été tellement enthousiasmée par ce que j’ai appris, que je me suis réorientée dans ce domaine. Depuis, je me consacre aux personnes qui souhaitent améliorer leur état de santé, en changeant certaines de leurs habitudes. Je suis devenue une spécialiste du changement vers de saines habitudes de vie.
Peu importe l’âge, il n’est jamais trop tard pour changer.
En bref, j’accompagne et guide des femmes et des hommes qui visent une meilleure santé et une qualité de vie durables. Ensemble, on met en place des plans d’action personnalisés et adaptés à leurs besoins et à leur style de vie, en s’appuyant sur leurs forces et leurs valeurs, pour qu’ils atteignent leurs objectifs personnels.
C’est émouvant pour moi de voir la fierté qu’éprouvent les gens lorsqu’ils parviennent à un meilleur équilibre de vie, un poids plus stable, ou encore plus d’énergie, entre autres, et qu’ils peuvent enfin être bien avec eux-mêmes et vivre pleinement leur vie.
Quelles sont vos difficultés présentes ou passées pour atteindre vos objectifs de santé et de mieux-être ? Écrivez-moi pour m’en parler. Je vous enverrai quelques trucs personnalisés.
Au cours des dernières semaines, je vous ai expliqué comment le minimalisme et la pleine conscience peuvent nous aider à améliorer notre santé et à rendre notre vie plus enrichissante. Je vous présente aujourd’hui comment la philosophie Slow peut augmenter votre sentiment de bien-être et améliorer votre santé.
Ralentir pour améliorer sa qualité de vie
Le mouvement Slow a pris naissance en 1986 en Italie en réponse au fast food qui gagnait en popularité. Depuis, il s’est étendu à d’autres secteurs tels que le tourisme et l’éducation.
Appliqué au mieux-être, l’essence du Slow est
de ralentir pour s’accorder le temps nécessaire pour vivre une vie de qualité,
riche, authentique, qui colle à nos valeurs.
La période de confinement nous a forcés à ralentir. Le télétravail, la fermeture temporaire des commerces, des écoles, le confinement et la distanciation sociale obligatoire nous ont contraints à diminuer nos déplacements, rassemblements et sorties.
Mais nous avons gagné du temps qu’on a pu utiliser à d’autres fins.
Se réserver du temps pour se faire du bien et s’épanouir
Nombreuses sont les activités d’autosoins
(self-care), culturelles, éducatives, sportives, familiales, artistiques ou
spirituelles pour lesquelles nous « manquions » de temps avant.
Ces activités nous permettent pourtant de
nous épanouir davantage, de nous réaliser ou d’exploiter nos talents. Bref, ce
sont des occupations qui nous semblaient superflues, mais qui, au contraire,
contribuent à augmenter notre qualité de vie.
Ballade nature avec mon chéri et des amis aux abords du magnifique Bassin de Chambly.
Pris dans notre tourbillon quotidien de
responsabilités et de tâches, nous n’avons souvent même pas conscience de les
mettre de côté !
Le ralentissement actuel s’avère une occasion
pour repenser nos vies. Aussi bien en profiter pour inclure davantage de temps
de qualité à notre quotidien, non ?
Expérimenter des stratégies pour faire bon usage de son temps
Libérons-nous des pertes de temps pour faire
un meilleur usage de ces précieuses minutes qui nous échappent si facilement !
Voici quelques idées pour s’exercer à devenir
maître de son temps :
inclure à l’horaire du temps pour des activités enrichissantes pour soi, son couple, sa famille
demander à son employeur de continuer en mode télétravail après la période de confinement
renégocier le partage des tâches ménagères avec notre partenaire de vie, pour se réserver du temps à soi
expérimenter pour se découvrir de nouveaux intérêts ou passions
planifier un horaire familial des tâches ménagères et y inclure des tâches pour les enfants, en les adaptant à leur âge
approfondir nos relations interpersonnelles en parlant des « vraies affaires » avec nos proches
réaliser un bilan pour identifier nos valeurs profondes, celles auxquelles on veut se référer pour guider nos choix, nos actions et nos priorités dans notre quotidien
réfléchir aux activités d’autosoins (self-care), culturelles, éducatives, sportives, familiales, artistiques ou spirituelles que nous avons pratiquées avec plaisir dans le passé. En choisir une à réessayer et la mettre à l’agenda
prendre un cours en ligne pour explorer un de ses talents
Ma dernière expérience pour ralentir et profiter de la vie
J’ai toujours aimé prendre des photos. N’étant
pas particulièrement douée, je me suis toujours dit qu’un jour je suivrais des
cours.
Depuis le début de la pandémie en mars, je me suis lancé un défi; prendre quelques photos pendant mes marches quotidiennes.
Je photographie surtout des oiseaux, des chats, des chiens, des végétaux et des œuvres artistiques recouvrant des murs de mon quartier.
Parfois, je prends aussi des égoportraits (selfies), un autre défi pour la timide que je suis.
J’ai toujours une pensée pour ma mère lorsque je vois des lilas… C’était ses fleurs préférées.
Pour me motiver, je les publie sur mes comptes Facebook et Instagram.
Je ne suis pas la meilleure photographe au monde, mais ça me fait du bien de prendre ce temps pour remarquer la beauté qui m’entoure.
Je m’encourage aussi en me disant que mes
photos pourraient en inspirer d’autres à ralentir pour découvrir et aimer la
nature, même en pleine ville !
Se choisir pour vivre pleinement, une priorité
Avec ce ralentissement forcé du rythme effréné de la vie, nous avons une rare occasion de faire le point. Ralentir ainsi peut servir de tremplin vers une existence plus riche, plus intéressante.
Nous avons vu ensemble dans cette série d’articles, quelques pistes d’action vers une meilleure santé et une plus grande qualité de vie.
En plus des suggestions inspirées du Slow, vous pouvez aussi puiser dans mes précédents articles sur le minimalisme et la pleine conscience pour commencer à changer votre vie.
Imaginez-vous profiter réellement de chaque instant, en agissant en harmonie avec vos priorités et vos valeurs. Imaginez-vous vivre une vie enrichissante, gratifiante, épanouissante, où vous vous vous sentez bien dans votre corps, votre coeur et votre esprit.
Dans le contexte de pandémie, plus que jamais, nous avons conscience que notre existence a une durée limitée. Pourquoi ne pas faire un petit pas dès aujourd’hui pour qu’elle nous comble ?
La semaine dernière, je vous ai présenté des stratégies inspirées du minimalisme pour vous aider à mieux vivre dans notre contexte de pandémie. Aujourd’hui, j’aborde la pleine conscience.
Pendant cette période d’incertitude causée
par la pandémie, ne ressentez-vous pas le besoin de profiter de votre vie en la
vivant selon vos priorités et en l’appréciant à sa juste valeur ? La pleine
conscience peut vous aider à y arriver.
La pleine conscience ne se limite pas à ce
type de méditation devenu très populaire au cours des dernières années. C’est en
fait d’une façon de vivre le moment présent avec attention. Selon Wikipédia :
« La pleine conscience est une expression
désignant une attitude d’attention, de
présence et de conscience vigilante, qui peut
être interne (sensations, pensées, émotions, actions, motivations, etc.)
ou externe (au monde environnant, bruits, objets, événements, etc.). »
Porter attention à ce qu’on vit, au moment où
on le vit, nous permet de ressentir de la reconnaissance, de la gratitude pour les
petits bonheurs et plaisirs qui d’habitude se produisent sans qu’on s’en rende
compte.
Lorsqu’on se sort du tourbillon d’activités,
de pensées, de réflexes et qu’on se concentre sur ce qui se passe en soi et
autour de soi, notre esprit et nos sens s’éveillent. Tout à coup, on :
remarque les petits détails dans la fourrure de notre chat
ressent et apprécie la chaleur de l’eau de la douche sur notre peau
sent le parfum des fleurs du lilas
savoure les différentes épices du plat qu’on mange
entend les différents chants des oiseaux pendant notre marche
identifie les pensées qui nous habitent
prend conscience des besoins de notre corps et de notre esprit
Foufou, ma chatte adorée, en 2017
Depuis le début du confinement, j’ai pris
l’habitude d’aller marcher dehors chaque jour avec mon conjoint, Stéphane.
Grâce à lui, je sors beau temps, mauvais temps.
Depuis des années, j’ai l’habitude de sortir
marcher avec mon amie Nicole pendant l’heure du dîner pendant la semaine. On
saute une journée ici et là, quand nous sommes trop occupées. Stéphane, lui, ressent
le besoin de sortir prendre l’air tous les jours. Maintenant qu’il travaille de
la maison, il m’entraîne à l’extérieur avec lui, sept jours sur sept.
Je le remercie de sa rigueur. Grâce à cette nouvelle
habitude, je me rends compte que je traverse cette difficile période avec plus
de calme que je le prévoyais.
J’accorde autant d’importance à ma santé
mentale qu’à ma santé physique. Or, je constate que la marche, cette activité
toute simple et sans prétention, diminue beaucoup mon niveau de stress et d’anxiété.
En marchant ensemble, on porte attention à
l’éclosion progressive des bourgeons de feuilles et de fleurs. On remarque les
chats qui se réchauffent couchés devant les fenêtres, au soleil. Puisque les
rues sont devenues plus tranquilles à Montréal depuis le confinement, on entend
et apprécie des chants d’oiseaux qu’on remarque pour la première fois.
Ça me fait un bien fou de décrocher de mes
pensées et responsabilités pour me plonger comme ça, dans le moment présent. Je
me sens tellement mieux que j’ai décidé de continuer à sortir chaque jour, même
après le retour à la normale.
Cultiver une présence attentive par la pleine
conscience, c’est aussi apprécier ce qui va bien et accepter ce qui va moins
bien, au moment où on le vît. On prend des décisions plus éclairés. On agit en
toute lucidité. Le pilote automatique cesse de nous guider. Nous prenons alors
le volant de notre vie en agissant de manière réfléchie, selon nos valeurs et
priorités.
Voici certains trucs que j’utilise et qui
pourraient peut-être vous aider à développer une présence plus attentive :
manger sans regarder le téléphone ou la télévision, en mastiquant lentement et en savourant chaque bouchée
se promener en se fixant pour objectif de porter son attention sur les fleurs, les arbres, les animaux ou l’architecture
écouter de la musique en se concentrant sur chaque note, sans faire autre chose en même temps
laver ses cheveux en portant attention aux sensations sur sa tête, ses doigts, à la sensation du shampooing sur les doigts, son odeur
lorsqu’on ressent une émotion, s’arrêter pour l’identifier et déterminer ce qui la cause
Comme vous le voyez, pas besoin de s’asseoir sur le sol en prenant une pose, ou de s’isoler pendant une semaine en chantant des mantras pour vivre le moment présent avec plus d’attention.
Pas besoin d’enregistrement audio ou vidéo,
cours, vêtement de sport, équipement ou supplément alimentaire n’est nécessaire
pour s’y adonner. C’est une activité très minimaliste, à vrai dire !
En portant attention à petites doses à ce qui
nous entoure et nous habite, on développe cette aptitude tout en douceur, en
savourant chaque moment passé en pleine conscience. Je vous encourage à
expérimenter, vous aussi, pour pouvoir ressentir la détente bien réelle qui
s’en suit.
Mon prochain article vous expliquera comment vous
pouvez continuer de vous recentrer sur vos priorités personnelles en appliquant
quelques principes de la philosophie Slow, qui se positionne comme une solution
à notre rythme de vie effréné.
D’ici là, je vous souhaite plusieurs petits moments de bonheur vécus en toute lucidité.
Le temps passe et la période de confinement
lié à la pandémie s’allonge. Le compte de banque baisse, le moral passe en mode
montagnes russes, les inquiétudes prennent le dessus. Rester confiné chez soi,
sans sortir pour aller travailler, restreindre ses sorties à l’essentiel,
éviter toute rencontre sociale en personne, et devoir passer chaque moment avec
ses proches, c’est un réel défi.
On peut toutefois choisir de voir le ralentissement lié à la pandémie comme une occasion de faire le point. En temps normal, nous nous livrons à une course contre la montre sans répit. On s’active sans cesse pour en faire plus, en gagner plus et en posséder plus. Sans que ce soit satisfaisant. Le ralentissement actuel est propice pour essayer de passer d’un accent sur la quantité à un accent sur la qualité… Laissez-moi vous expliquer comment y arriver en vous inspirant du minimalisme.
Se recentrer sur ce qui compte pour soi
Notre société valorise la réussite matérielle.
On en a tous conscience et l’on a tous intégré cette valeur à différents
degrés. Mais le temps et l’argent investis pour suivre cette vague nous
rapportent-ils autant qu’on nous incite à le croire ? Qu’est-ce que posséder le
dernier modèle d’iPhone nous rapporte, au juste ? Souhaite-t-on vraiment investir
notre temps et notre argent pour tenter de suivre des tendances qui changent
toujours plus vite ?
On a toujours le choix. On peut choisir de
travailler plus pour augmenter son pouvoir d’achat et tenter de suivre le
courant. On peut aussi décider de se réaligner sur des activités qui nous
permettent de nous épanouir et de nous réaliser en fonction de nos propres
valeurs et champs d’intérêt.
Quelles activités vous comblent vraiment ? Le
savez-vous ? Depuis le début du confinement, vous avez peut-être vécu de
nouvelles expériences. Peut-être que vous :
Avez pris le temps de jouer avec vos enfants, de parler avec vos proches aînés ou vos voisins
Êtes sorti marcher dehors ou avez essayé la course à pied
Avez pris conscience de la fragilité de la santé et décidé d’agir pour améliorer la vôtre
Avez redécouvert vos vieux jeux de société, le plaisir de cuisiner ou de jardiner
Avez décidé de faire le grand ménage de votre intérieur
Avez commencé des cours en ligne, du bénévolat, à apprécier la nature, découvert un intérêt pour la culture
Quelles sont les activités actuelles ou
passées qui vous font vivre des émotions positives ? Le confinement, en
retirant le superflu du quotidien habituel, nous permet d’avoir un aperçu de
nos valeurs profondes.
Depuis que le confinement a commencé, j’ai
réduit au maximum le nombre de fois où je sors faire des achats. Je me limite à
magasiner pour de la nourriture. Avant, plutôt que de planifier mes achats, je
passais à la fruiterie ou à l’épicerie plusieurs fois par semaine.
Je réalise maintenant qu’il est plus facile
de planifier nos repas et d’acheter en conséquence. En plus, ça me fait gagner
du temps d’y aller une seule fois par semaine. Oui, j’en gagne même avec les
files d’attente extérieures !
Du temps que je peux prendre pour lire, marcher, ou courir, des activités qui me détendent et me nourrissent. J’ai donc bien l’intention de maintenir cette habitude après le déconfinement.
Une petite pause pour saluer mon ami GQ lors d’une sortie à vélo en 2019
Avec la pandémie, nous sommes nombreux à
avoir réduit le temps passé à travailler, à voyager et à magasiner. Accordez-vous
quelques moments pour réfléchir aux questions suivantes pour pouvoir tirer des
leçons de cette situation… Quelles activités vous occupent depuis ? Lesquelles
vous font sentir plus épanouis, plus en harmonie avec vous-mêmes ? Comment
pourriez-vous vous organiser pour les intégrer pour de bon à votre horaire ?
Comparer ce qui nous fait du bien maintenant
à nos activités d’avant la pandémie nous donne l’occasion de réaligner notre
quotidien sur ces valeurs. On peut en profiter pour planifier dès maintenant
des activités ou habitudes à mettre en place au retour à la normale. La clé ?
Se fixer des objectifs simples et réalistes pour les intégrer à notre quotidien
de façon graduelle et progressive.
Le confinement peut être vécu comme une
interruption temporaire avant un retour aux habitudes, à la vie telle qu’elle
était avant. Toutefois, on peut aussi profiter de cette pause hors du commun
pour revisiter ses occupations et se réaligner sur ses priorités personnelles.
« Faites de votre mieux-être votre nouveau symbole de statut social. Améliorez votre santé! »
Coach Danièle
Il n’est pas nécessaire de changer son
quotidien du tout au tout pour améliorer sa qualité de vie. Y ajouter des
activités qui nous permettent de nous développer dans
toutes nos aptitudes, talents, possibilités et de nous sentir mieux dans notre peau et dans notre esprit,
voilà ce qui fait d’une vie, une vie heureuse.
Je vous invite à rester à l’affût des deux
prochains articles. Je vous y présenterai des pistes pour améliorer votre santé
et votre bien-être en vous inspirant de la pleine conscience et de la
philosophie Slow. D’ici là, je vous souhaite sérénité, joie et santé !
Plus vite, plus puissant, plus compétitif, toujours plus… Avez-vous
l’impression, vous aussi, de toujours courir après le temps, la perfection ou
la performance ?
Les progrès technologiques s’accélèrent depuis quelques
décennies. On nous vante sans cesse à quel point ils nous facilitent la vie et
nous sauvent du temps.
Pourtant, depuis qu’on a accès à ces ressources, on manque
de temps comme jamais auparavant. À force de valoriser la performance et la vitesse,
le rythme de nos vies s’est accéléré au point où l’on n’arrive plus à suivre.
Nourris par l’illusion qu’on peut toujours aller plus vite, en
faire plus, et en avoir plus, on ne cesse d’ajouter des activités à nos agendas,
des biens dans nos demeures, des tâches à nos listes. C’est oublier que seule la
technologie gagne autant en performance. L’être humain, lui, n’a pas des capacités
élastiques qui s’étirent à l’infini.
Au cours de l’histoire, l’être humain n’a pas évolué du jour
au lendemain. Mais plus on entend « Just Do It », « Qui veut,
peut », et autres slogans qui nous poussent à en faire et à en vouloir toujours
plus et mieux, on finit par y croire bien malgré nous.
On nous conditionne à viser des objectifs irréalistes. Découragés par les échecs qui en résultent, on est alors tentés d’avoir recours aux produits miracles vendu par l’industrie de l’amaigrissement.
À titre d’exemple, au Canada, cette industrie représentait un marché de 6 milliards de dollars américains en 2014. Source Aux États-Unis, ce marché a même dépassé les 50 milliards par année. Source
L’industrie vise des profits toujours plus grands. Afin de s’assurer des revenus continus, on offre des produits et services qui ne mènent qu’à l’échec à long terme. Les personnes qui y ont recours se culpabilisent en pensant que c’est de leur faute. Pourtant, ce n’est pas le cas. Ces produits miracles sont formulés pour ne donner que des résultats de courte durée :
« Les études démontrent en effet que 85 % à 95 % des personnes ayant perdu du poids l’ont repris, et parfois plus, à l’intérieur des cinq années suivant le programme amaigrissant. » Source
La reprise du poids perdu et même plus chez les personnes ayant participé à l’émission américaine The Biggest Loser témoigne du manque d’efficacité des méthodes qui visent des résultats rapides et extrêmes à long terme. Source
Bref, on atteint rarement des résultats extraordinaires sans
solutions miracles ou changements drastiques. Mais surtout, le recours à l’un
ou l’autre fait en sorte que les résultats obtenus ne durent pas, en plus de
nuire à notre santé.
Mais tout n’est pas perdu… Depuis quelques années, on entend de plus en plus parler de l’impact du mode de vie sur la santé.
« Seule une modification des habitudes de vie permet d’améliorer la santé et de stabiliser le poids », vont jusqu’à dire l’Institut de la santé publique du Québec et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains. Source, source
Les habitudes de vie, qu’est-ce que ça représente au juste ? C’est l’« ensemble d’habitudes qui assurent la survie et l’épanouissement d’une personne dans sa société tout au long de son existence », selon le gouvernement du Québec. Source
Adopter un mode de vie plus sain c’est donc améliorer notre
façon de nous alimenter, bouger, dormir, gérer notre stress et d’entretenir des
relations sociales harmonieuses, entre autres.
Ça représente un gros programme si on le regarde comme ça, dans son ensemble. Mais c’est possible d’y arriver en procédant graduellement, lentement, à son rythme.
Je n’ai pas de talents ou de pouvoirs spéciaux. Pourtant, j’ai réussi à accomplir et maintenir d’importants changements au fil du temps. J’ai, entre autres :
cessé de fumer en 1999
commencé à faire de l’exercice régulièrement en 2009
suis passée à l’alimentation végétale peu transformée en 2012
commencé à pratiquer la méditation de pleine conscience depuis 2015
cessé de boire du vin rouge en 2017
abandonné la caféine en 2018
perdu 25 livres en 2018-2019
Pour réussir, j’ai développé et utilisé des stratégies
gagnantes en m’inspirant du minimalisme, de la pleine conscience et de la philosophie
Slow.
Simplifier en pratiquant le minimalisme
Selon Larousse, le minimalisme c’est une « recherche de solutions requérant le minimum d’efforts, de bouleversements ». Source
En m’inspirant du minimalisme, j’ai appris à simplifier mes
objectifs, mes attentes, mes stratégies. Le résultat ? Plus de facilité et moins
de stress pendant le processus de changement, des succès plus fréquents, et plus
de confiance en moi et ma capacité d’adaptation. Et l’atteinte et le maintien à
long terme de mes objectifs.
On l’appelle aussi « simplicité volontaire » et on
l’associe aux concepts de « décroissance » et de « développement
durable ». Ce mode de vie consiste à réduire le surplus dans sa vie et
ainsi libérer de l’espace physique et mental pour se concentrer sur l’important
pour soi. On diminue sa consommation et l’accumulation de biens matériels, on
cesse d’essayer de tout faire et d’être tout pour tout le monde.
Contrairement à ce qui est valorisé, on n’a pas à éprouver
de honte à privilégier facilité et plaisir. Quelques objectifs concrets qui
prennent en considération nos habitudes actuelles suffisent pour amorcer des
changements et les accomplir.
Misez sur le moment présent avec la pleine conscience
Cette pratique consiste à porter son attention sur l’instant
présent. On cesse par le fait même de se concentrer sur le passé ou le futur.
Prendre conscience du moment présent c’est aussi prendre le
temps de s’observer dans l’action, pour remarquer ses forces et limites. C’est
remarquer les bienfaits produits par ses gestes et ses comportements. Apprécier
ses progrès et chacune de ses petites victoires, un jour à la fois, pour développer
sa confiance en soi. Vivre pleinement sa vie. Éviter de se comparer à ce qu’on
voit sur les médias sociaux. Prendre la pleine mesure de ses progrès en se comparant
seulement à soi-même.
Respectez votre rythme grâce à la philosophie Slow
Nos rythmes de vie effrénés nous poussent à toujours vouloir
aller plus, le plus vite possible, au détriment de notre santé mentale et
physique. Le mouvement Slow a débuté en Italie en réponse à l’ouverture prévue
d’une chaîne de restauration rapide à Rome. Il s’étend maintenant à la science,
au développement urbain, au voyage, à la famille et plusieurs autres domaines. On
y valorise la qualité au lieu de la quantité, et les valeurs humaines au lieu des
valeurs commerciales.
Appliquer la philosophie Slow à sa santé, c’est ralentir pour
repenser ses véritables priorités et y accorder du temps. Accepter le fait que chaque
changement demande patience et efforts. En persévérant et en progressant de
façon graduelle, on réussit à apprivoiser le changement. On évite ainsi que le
corps et le mental ne réagissent par une blessure lors d’une activité physique
trop intense, ou une reprise de poids après la fin d’un régime.
En résumé
C’est possible de réaliser des changements de façon agréable et durable en adaptant la façon de s’y prendre. Les clés ? Se concentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire ses propres priorités. Prendre conscience de ses réactions, ses forces, ses limites et ses succès, pour en tirer des leçons et ainsi mieux se connaître et s’apprécier. Ralentir pour trouver son rythme naturel et sa vitesse de croisière. Le bon rythme, c’est celui où l’on progresse, sans trop d’efforts ni sans s’ennuyer.
Pour une meilleure santé et des changements durables, simplifiez-vous la vie en privilégiant des changements en mode « lentement mais sûrement ». C’est la clé du succès!
Chaque
mois de janvier, on entend parler de résolutions du Nouvel An qui tournent
autour de la santé et des habitudes de vie. Comme moi, vous avez peut-être même
l’habitude d’en prendre vous-même.
La plupart d’entre nous rêvent d’une version idéalisée de nous-mêmes. Dans ce monde imaginaire, nous faisons preuve d’une volonté inébranlable qui nous permet d’agir exactement comme on le souhaite à tout moment.
Se fixer des objectifs réalistes
S’imaginer en meilleure santé, plus heureux et accompli peut effectivement nous motiver à passer à l’action pour y arriver. D’un autre côté, viser l’atteinte d’un aussi gros objectif en douze mois peut aussi se révéler accablant. Et pour cause… Rome ne s’est pas construite en un jour, et nous non plus !
Rappelez-vous qu’il vous a pris bien du temps pour devenir la personne que vous êtes aujourd’hui. Changer ses habitudes de vie pour d’autres plus saines, ne se fait pas du jour au lendemain non plus.
Je me souviens de l’époque où je fumais la cigarette à tous les jours. Je songeais régulièrement à cesser de fumer. J’étais toujours à bout de souffle chaque fois et développais bronchite et laryngite chaque hiver.
Je rêvais de devenir une non-fumeuse et espérais qu’un jour viendrait où je me sentirais assez forte pour arrêter définitivement.
Ressentez-vous aussi le besoin d’apporter des changements à vos habitudes à cause des conséquences négatives pour votre santé ?
Attendez-vous, comme moi jadis, un signe qui vous garantit qu’aujourd’hui est la bonne journée pour y parvenir définitivement ?
Pas besoin d’attendre cette journée magique où vous aurez tout à coup une volonté à toute épreuve. Vous pouvez commencer à travailler sur vos objectifs dès aujourd’hui.
Lentement mais sûrement
J’ai finalement abandonné la cigarette le 27 décembre 1999 et je n’y ai jamais retouché.
Mais pouvez-vous deviner combien de fois j’ai diminué ma consommation avant d’y arriver pour de bon ? Un nombre incalculable. À chaque fois j’éprouvais des sentiments d’échec et de honte.
Je l’ignorais à l’époque, pourtant ces tentatives suivies de rechutes m’ont servi de tremplin vers mon arrêt définitif.
En effet, la recherche démontre qu’en réduisant leur consommation de tabac les gens augmentent leurs probabilités de renoncer au tabac pour toujours. (Source)
Près des 2/3 des Américains se sont fixés des résolutions pour 2018. Mais seulement 9 % d’entre eux sont d’avis qu’ils ont réalisé celles qu’ils s’étaient fixées en 2017 ! (Source)
Derrière ce taux de succès très bas ce cache le fait que la plupart d’entre nous, comme je l’ai moi-même fait dans le passé, se fixent des objectifs trop élevés et des délais trop courts. La clé du succès? Procéder à des changements graduels et croissants.
La surprenante efficacité des objectifs modestes
Vous pensez probablement que de petits objectifs graduels ne peuvent vous procurer que de minuscules bénéfices.
Les médias sociaux et de masse nous présentent tellement de transformations spectaculaires et rapides (la chirurgie plastique est plus populaire que jamais) qu’elles semblent désormais représenter la norme.
Pourtant, notre corps et notre esprit, eux, ne se métamorphosent pas à cette vitesse.
Réaliser des changements durables prend du temps, tout comme vous avez mis un certain temps à développer vos habitudes de vie actuelles.
Contrairement à la croyance populaire, des objectifs modestes peuvent donner des résultats significatifs. Voici quelques exemples :
— Si vous dormez en moyenne sept heures par nuit, vous pouvez diviser par trois votre risque de voir apparaître les symptômes d’un rhume en ajoutant une heure de sommeil à vos nuits. (Source)
— Vous pouvez brûler 1000 calories additionnelles par semaine et ainsi diminuer votre tissu adipeux (formé de gras) en incorporant cinq minutes d’exercice d’intensité légère par heure, comme en faisant le tour du bureau ou en sortant à l’extérieur. (Source et source)
— Une diminution de votre résistance à l’insuline, de votre taux de triglycérides, de votre pression artérielle et de votre rythme cardiaque est possible en perdant seulement 5 % de votre masse corporelle. (Source)
Développer sa confiance en soi
Si les objectifs à long terme sont essentiels, les petits objectifs de départ le sont tout autant.
Expérimenter avec des petits objectifs à court terme vous permet de savoir comment vous y réagissez, ce qui fonctionne bien pour vous et d’identifier vos défis personnels.
Vos chances d’atteindre vos objectifs augmentent et lorsque vous y parvenez, vous renforcez votre confiance en vous, ce qui intensifie votre détermination. Vous êtes gagnant sur toute la ligne !
Je vous invite dès aujourd’hui à remplacer vos objectifs un peu trop ambitieux pour d’autres plus simples et sans trop de prétention.
Cette révision à la baisse a beaucoup plus de chances de vous mener à une amélioration de votre bien-être et de votre santé.
Rappelez-vous… p’tit train va loin!
À votre santé!
DanièlePaquette Coach de santé et de bien-être certifiée Naturopathe spécialisée en saines habitudes de vie Bachelière en travail social
Santé simplifiée La santé, lentement mais sûrement.